ARABESQUES EN SOUS-SOL
Mathis Chevalier
Dans la vie, Mathis a ce côté très ambivalent. Explosif et posé. Obscur et lumineux. Champion de MMA et homme fragile. J’ai enregistré et photographié nos répétitions comme un processus d’écriture à part entière. Comme des représentations qui ne prendraient pas forme mais racine.
Dans le film, les arabesques de Mathis Chevalier marquent la naissance d’un autre horizon : son personnage reprend possession de lui-même. Il sourit à la vie, ondule, apaisé. La violence a fait place à la tendresse. C’est Mathis qui m’a inspiré cette scène quand on a répété. On était en sous-sol dans mon garage et tout s’est allumé dans ma tête. Comme une salle de théâtre qui s’éclaire. Cette scène de fin m’a accompagné dès le début du projet. J’espère que ces photographies transpirent la magie d’un spectacle en train de se faire. J’avais ça sous les yeux.
Quelque chose d’animal m’a accroché chez Mathis. Quelque chose d’organique. Il exprime une manière de bouillonner qui passe par une certaine candeur. Il est à la fois brut de décoffrage et délicat. Au-delà de son physique imposant, c’est son regard qui m’a plu. Il y a un truc très cinématographique dans les yeux de Mathis Chevalier. Mais aussi dans le regard qu’il pose sur le monde qui l’entoure. Ancien champion sportif, le comédien en herbe dégage un potentiel insoupçonné pour les rôles de composition…