Le film

Film court qui en dit long sur la liberté, Mon CRS baigne dans une temporalité flottante. En empruntant son titre à une chanson ancienne, il entend bâtir des ponts. Mon CRS est la fois une revanche sur la Police des mœurs de l’époque et un appel au respect entre la communauté LGBTQI+ et le corps policier.

Dans la période que nous vivons, souvent sombre et excluante, s’il se dégage du film une belle énergie, ce sera toujours ça de gagné.

Dans la voix d’Othmane, artiste non binaire, les paroles de Mon CRS prônent l’inclusion : « Moi j’aime un galonné des Compagnies Républicaines de Sécurité ». Il n’y a pas si longtemps, Othmane aurait filé droit dans le panier à salade. Parce qu’en France s’habiller d’une manière jugée contraire au sexe assigné à la naissance était illégal, et donc puni par la loi. Quant à Mathis Chevalier, qui incarne le gardien de la paix : pareil ! Un policier aux « mœurs contre nature » – comme on disait alors – c’était impensable… Alors je vois mon film comme un lieu de rencontre entre deux mondes. Entre celui d’hier et celui de demain. Comme une note d’espoir aussi pour toutes les personnes qui vivent dans un pays moins tolérant que le nôtre.

Mon CRS (Marc Martin, 2022).