Sœur Pandora

Si l’humour camp dans la communication militante avec happenings et slogans saugrenus du type « nationalisons les usines de paillettes ! » a sorti les drags queens des boîtes de nuit dans l’imaginaire collectif, elles avaient déjà joué un rôle dans les premières émeutes LGBT+ aux États-Unis. J’aime leur goût de la provocation qui fait bouger les lignes du patriarcat, ce goût-là même qu’un certain nombre d’hommes gays qui recherchent à tout prix la respectabilité réfutent aujourd’hui car il donne une mauvaise image de la communauté.

Comme toutes les Sœurs de la Perpétuelle Indulgence, Pandora dite aussi « Pan Pan » n’a pas fait vœu de chasteté. Sa devise ? « Je sœur à rien mais suis bonne à tout ! ». Pour cette prise de vue, c’est elle qui a fait le vœu d’être débridée par Mathis Chevalier… lequel ne s’est pas fait prier pour se soumettre à la tentation.

A l’occasion de l’exposition à Bruxelles dans laquelle je consacre toute une alcôve à Pandora, le journal Libération, sous la plume d’Agnès Giard, lui consacre un portrait : Bonne Soeur de Mauvaise Vie(s).