UNE ATTAQUE CONTRE L’UN·E D’ENTRE NOUS EST UNE ATTAQUE CONTRE TOUSTES
MAUVAISES VIES ?
Vents Mauvais !
Cette installation, à l’entrée de l’exposition, présente sur des murs souillés de sang un florilège macabre de prises de positions et d’événements survenus au cours des derniers mois et quelques pépites plus anciennes qui auraient pu, qui auraient dû provoquer un réflexe de survie ou de solidarité.
En 1946, le pasteur allemand Martin Niemöller (1892-1984), déporté à Sachsenhausen en 1938, écrivait :
Als die Nazis die Kommunisten holten, habe ich geschwiegen;
Quand les nazis sont venus chercher les communistes, je me suis tu ;
ich war ja kein Kommunist.
Je n’étais pas communiste.
Als sie die Sozialdemokraten einsperrten, habe ich geschwiegen;
Quand ils ont enfermé les sociaux-démocrates, je me suis tu ;
ich war ja kein Sozialdemokrat.
Je n’étais pas social-démocrate.
Als sie die Gewerkschafter holten, habe ich geschwiegen;
Quand ils sont venus chercher les syndicalistes, je me suis tu ;
ich war ja kein Gewerkschafter.
Je n’étais pas syndicaliste.
Als sie mich holten, gab es keinen mehr, der protestieren konnte.
Quand ils sont venus me chercher, il n’y avait plus personne pour protester.
N’oublions jamais qu’une attaque contre l’un·e d’entre nous est une attaque contre toustes !
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