Mon CRS
Le coffret Mon CRS comprend le fascicule (livre de 228 pages) et le film (+ 2 heures de bonus) : commander ici. Également disponible à la librairie Les Mots à La Bouche (37 rue Saint-Ambroise, 75011 Paris) et EisenHerz (Motzstr. 23, 10777 Berlin). Découvrir des extraits du projet en cliquant ici.
Mon CRS
Le coffret Mon CRS comprend le fascicule (livre de 228 pages) et le film (+2h de bonus) : commander ici. Également disponible à la librairie Les Mots à La Bouche (37 rue Saint-Ambroise, 75011 Paris) et EisenHerz (Motzstr. 23, 10777 Berlin). Découvrir des extraits du projet en cliquant ici.
Suis-je normal·e, anormal·e ?
Le travail de Marc Martin questionne notre rapport à l’intime et bouscule les frontières entre l’espace public et privé. Évoquer l’intimité, selon lui, c’est révéler une zone secrète à l’ombre des représentations. Dans un monde saturé d’images, l’artiste visuel donne à voir au-delà des clichés et des points de vue. Au-delà du cadre et de la norme. En observant le regard que l’on pose sur le corps et la sexualité, il interroge notre époque par ailleurs gorgée d’obscénité : Que peut-on afficher ? Que doit-on maintenir caché ?
Têtu Queer Story
Je ne suis pas nostalgique, même si certaines de mes photographies disent le contraire. Chaque époque a sa propre subculture en dehors des sentiers battus. Je crois qu’il faut en être fier et ne pas tenter de gommer certaines spécificités de notre identité. Ce sont elles qui forgent aussi notre histoire.
L’altérité dans la ville
Convoquer les archétypes pour les confronter les uns aux autres. Bousculer les repères esthétiques au moyen desquels nous construisons notre normalité. Rendre visibles ce qui fait nos différences plutôt que s’attaquer à les stigmatiser. Ouvrir le champ de vision aux interstices. Et les clichés n’opèrent plus comme des éléments structurants mais, au contraire, comme des éléments perturbateurs.
L’altérité dans la ville
Convoquer les archétypes pour les confronter les uns aux autres. Bousculer les repères esthétiques au moyen desquels nous construisons notre normalité. Rendre visibles ce qui fait nos différences plutôt que s’attaquer à les stigmatiser. Ouvrir le champ de vision aux interstices. Et les clichés n’opèrent plus comme des éléments structurants mais, au contraire, comme des éléments perturbateurs.
L(‘)arme(s) d’Achille
Je ne pense pas qu’être attiré par les attributs masculins soit malsain. Je ne pense pas qu’avoir une allure masculine te rende toxique. Pour moi, là où il y a un problème, c’est quand le fait « d’être masculin » te donne le sentiment d’être supérieur aux autres. L(‘)Arme(s) d’Achille tend à réconcilier la virilité avec sa part de vulnérabilité et la nudité avec la notion de liberté. Cette série fait partie de l’ouvrage Tomber des nu(e)s.
Inspirée de la figure d’Achille et de ses contradictions, L(‘) arme(s) d’Achille qui s’appuie sur des postures antiques offre une vision onirique et aérienne de la masculinité contemporaine. Quelques tirages de cette série font partie de l’exposition Tomber des nu(e)s, Galerie Obsession du 24 avril au 8 juin 2024 : contact@galerie-obsession.com
Le coffret Beau Menteur primé aux Trophées de l’Édition – Livres Hebdo : une victoire politique !
Les Trophées de l’Édition 2021, organisés par Livres Hebdo, ont été décernés au théâtre de l’Odéon à Paris, le 7 avril 2022. Beau Menteur a été le seul ouvrage LGBTQ+ récompensé. La cérémonie étant dédiée à l’Ukraine, le photographe en a profité pour rappeler l’enjeu politique de sa démarche artistique en matière de visibilité pour la communauté dans toute sa diversité. Avec son éditeur, ils ont dédié ce Trophée à la liberté d’expression, pilier essentiel de notre démocratie, dont l’actualité nous rappelle tragiquement qu’elle est insupportable aux dictateurs et qu’elle reste un combat. “Une subtile odeur de parfum et d’élégance flotte dans les couloirs de l’Odéon… Seize prix ont été distribués… Il y a eu des discours fiers, humbles, souvent émus…”
– Le Figaro Culture – 8 avril 2022.
Beau Menteur ne triche pas, il trie !
La façon de voir le modèle est le point de départ. Les différents points de vue, la clef de l’énigme. Sensible, le jeune homme se montrait déjà protéiforme sur les réseaux sociaux. Seule une certaine candeur lui échappait. Et c’est ce que Beau Menteur fixe aussi : l’échappée belle de Benjamin l’ingénu. Comme un éclat de vie, à son insu.
Beau Menteur, personnage-oxymore, se révèle caricatural et délicat. Tendre et rugueux, il joue avec les étiquettes liées à la virilité. Pour incarner ce personnage multiple, un seul modèle : Benjamin, jeune homme pluriel. Claude-Hubert Tatot, auteur et historien de l’art, signe la narration de l’ouvrage.
Le coffret Beau Menteur primé aux Trophées de l’Édition – Livres Hebdo : une victoire politique !
Les Trophées de l’Édition 2021, organisés par Livres Hebdo, ont été décernés au théâtre de l’Odéon à Paris, le 7 avril 2022. Beau Menteur a été le seul ouvrage LGBTQ+ récompensé. La cérémonie étant dédiée à l’Ukraine, le photographe en a profité pour rappeler l’enjeu politique de sa démarche artistique en matière de visibilité pour la communauté dans toute sa diversité. Avec son éditeur, ils ont dédié ce Trophée à la liberté d’expression, pilier essentiel de notre démocratie, dont l’actualité nous rappelle tragiquement qu’elle est insupportable aux dictateurs et qu’elle reste un combat.
“Une subtile odeur de parfum et d’élégance flotte dans les couloirs de l’Odéon… Seize prix ont été distribués… Il y a eu des discours fiers, humbles, souvent émus…”
– Le Figaro Culture – 8 avril 2022.
Beau Menteur ne triche pas, il trie !
La façon de voir le modèle est le point de départ. Les différents points de vue, la clef de l’énigme. Sensible, le jeune homme se montrait déjà protéiforme sur les réseaux sociaux. Seule une certaine candeur lui échappait. Et c’est ce que Beau Menteur fixe aussi : l’échappée belle de Benjamin l’ingénu. Comme un éclat de vie, à son insu.
Beau Menteur, personnage-oxymore, se révèle caricatural et délicat. Tendre et rugueux, il joue avec les étiquettes liées à la virilité. Pour incarner ce personnage multiple, un seul modèle : Benjamin, jeune homme pluriel. Claude-Hubert Tatot, auteur et historien de l’art, signe la narration de l’ouvrage.
Sacrées Tasses !
Dans le placard de la belle Histoire, les tasses font tache. La tasse, dans l’argot du siècle dernier, c’était la vespasienne (autrement dit, la pissotière). Érigées dans l’espace public à l’heure de l’hygiénisme, les pissotières devaient répondre aux besoins naturels de la population masculine. En privé, elles ont répondu à un besoin social. Des hommes en quête d’identité y ont posé les premières pierres du vivre ensemble. Lieu de résistance pendant l’occupation, les vespasiennes ont aussi permis aux femmes de faire entendre leurs premières revendications féministes.
Sacrées Tasses !
Dans le placard de la belle Histoire, les tasses font tache. La tasse, dans l’argot du siècle dernier, c’était la vespasienne (autrement dit, la pissotière). Érigées dans l’espace public à l’heure de l’hygiénisme, les vespasiennes, devaient répondre aux besoins naturels de la population masculine. En privé, elles ont répondu à un besoin social. Des hommes en quête d’identité y ont posé les premières pierres du vivre ensemble. Lieu de résistance pendant l’occupation, les vespasiennes ont aussi permis aux femmes de faire entendre leurs premières revendications féministes.
Les corps dans le décor(p)s
La frilosité face au sexe dans une société qui place le corps au milieu de tous les enjeux est – à mes yeux – un non-sens dangereux. Le monde de la culture en général est plus bridé que jamais : intégrer des scènes de sexe non simulées à un projet le relègue systématiquement au rayon des obscénités. Les réseaux sociaux, créés sur les valeurs puritaines des États Unis, ont laissé la censure s’installer partout et en toute sérénité. J’aime quand mes images troquent la notion de bon et de mauvais goût, de décence et d’indécence. En nos temps conformistes, l’anti-héros a toute sa place dans mon univers. Je cherche à libérer des préjugés toutes sortes de désirs qu’on enferme trop souvent dans des cases. Dans la subculture sexuelle, entre personnes issues de la scène fétichiste, j’ai remarqué beaucoup de générosité. J’ai du plaisir à mettre en lumière des gens sincères. Ils ne seront jamais ridicules à mes yeux. Qu’importe au fond si les codes d’une bienséance à géométrie variable les blâment. Ils m’excitent, les gens qui ont mauvaise réputation. Moi, c’est l’hypocrisie ambiante que je tourne en dérision dans notre période de grande régression sexuelle.
Les corps dans le décor(p)s
La frilosité face au sexe dans une société qui place le corps au milieu de tous les enjeux est – à mes yeux – un non-sens dangereux. Le monde de la culture en général est plus bridé que jamais : intégrer des scènes de sexe non simulées à un projet le relègue systématiquement au rayon des obscénités. Les réseaux sociaux, créés sur les valeurs puritaines des États Unis, ont laissé la censure s’installer partout et en toute sérénité. J’aime quand mes images troquent la notion de bon et de mauvais goût, de décence et d’indécence. En nos temps conformistes, l’anti-héros a toute sa place dans mon univers. Je cherche à libérer des préjugés toutes sortes de désirs qu’on enferme trop souvent dans des cases. Dans la subculture sexuelle, entre personnes issues de la scène fétichiste, j’ai remarqué beaucoup de générosité. J’ai du plaisir à mettre en lumière des gens sincères et offrants. Ils ne seront jamais ridicules à mes yeux. Qu’importe au fond si les codes d’une bienséance à géométrie variable les blâment. Ils m’excitent, les gens qui ont mauvaise réputation. Moi, c’est l’hypocrisie ambiante que je tourne en dérision dans notre période de grande régression sexuelle.
“Je ne dissocie pas le support masturbatoire de la masturbation intellectuelle.
Je trouve qu’ils copulent bien ensemble dans mes images…”